En mars 2023, l'Union européenne a adopté une directive visant à renforcer la transparence des rémunérations. Cette directive, qui doit être transposée en droit français d'ici juin 2026, impose aux entreprises de nouvelles obligations pour garantir une meilleure équité salariale entre les sexes.
Nouvelles Obligations pour les Employeurs
La directive européenne sur la transparence des rémunérations impose aux employeurs de fournir des informations précises dès le début du processus de recrutement. Concrètement, les entreprises devront informer les candidats du salaire du poste dès la première annonce. De plus, les recruteurs ne pourront plus demander aux candidats leurs salaires antérieurs, une pratique qui pouvait perpétuer les inégalités salariales.
Droits Accrus pour les Salariés
Une fois embauchés, les salariés auront le droit de demander des informations sur leur niveau de rémunération ainsi que sur les écarts salariaux par sexe et catégorie de travailleurs. Cette mesure vise à offrir une plus grande transparence et à permettre aux employés de vérifier qu'ils sont rémunérés de manière équitable par rapport à leurs collègues.
Sanctions et Préparation des Entreprises
En cas de non-conformité à la directive, les entreprises s'exposent à des sanctions pour discrimination salariale. La directive renverse également la charge de la preuve, ce qui signifie que c'est à l'employeur de prouver qu'il n'y a pas eu de discrimination. Selon une étude Yougov, 91% des candidats souhaitent connaître le salaire lors de la recherche d'emploi, et les offres précisant le salaire reçoivent 2,5 fois plus de candidatures.
La directive européenne sur la transparence des rémunérations représente une avancée significative vers l'équité salariale. En imposant des obligations claires aux employeurs et en renforçant les droits des salariés, elle vise à réduire les écarts salariaux persistants. |